Zanzibar

Zanzibar. Un nom qui sonne comme une promesse de voyage, d’exotisme et de douceur de vivre. À Zanzibar, sur les rives africaines de l’Océan Indien, les plus belles demeures sont ornées de magnifiques portes sculptées en bois. Dans l’histoire de l’archipel, elles ont joué un rôle social de première importance : la tradition veut même que lorsqu’une maison est construite, ce soit la porte qui est installée en premier. Fleurs et fruits, animaux et objets y portent une symbolique liée à la maison, à ses habitants ou au métier qui y était pratiqué.

À Zanzibar, les Indiens, venus s’établir au XVIIIe siècle pour le commerce des épices, apportèrent avec eux deux types de portes : la porte Gujarati et la porte Punjabi. La porte Punjabi se reconnaît grâce à sa forme en arche et ses panneaux parsemés de clous en cuivre qui, s’ils ont aujourd’hui une valeur décorative, étaient jadis utilisés pour… protéger la maison du passage des éléphants !

C’est cette dernière qui orne majestueusement l’entrée des Pagodes de Cos d’Estournel. Tout un symbole pour ce lieu qui abrite le vin. Cos d’Estournel, dont l’éléphant porte fièrement les couleurs, ne pouvait mieux choisir que cette incarnation des échanges commerciaux avec l’Inde pour accueillir le visiteur. Une enseigne à l’histoire particulière : la Porte de Zanzibar de Cos d’Estournel fut offerte en 1838 par le sultan de Zanzibar à un négociant en vin, puis acquise aux enchères par les successeurs de Louis-Gaspard d’Estournel. Elle fut finalement installée entre les murs des Pagodes au milieu du XXe siècle. Une façon d’inscrire l’histoire du domaine dans la pierre, comme un marqueur du temps ancré là pour la postérité.