Lorsque Michel Reybier acquiert Cos d’Estournel il y a tout juste vingt ans, son choix est clairement énoncé. D’abord séduit par l’histoire de la propriété puis, en la visitant, par son extraordinaire personnalité, Michel Reybier aime aussi l’idée qu’ici, c’est le vin qui habite le château.
« Je voulais trouver un domaine atypique, m’inscrire dans le très long terme et ne pas faire un vin de plus… Je suis patient. J’ai refusé cinq ou six châteaux avant de trouver la perle. Et je suis tombé sous le charme de Cos d’Estournel.
Pour moi, Cos d’Estournel est l’heureuse conjonction d’un site, d’un terroir, d’une histoire et d’une architecture. La vigne y est cultivée depuis plus de deux siècles. Je reste fasciné par Louis Gaspard d’Estournel, le fondateur du domaine, qui, en 1820, a imaginé ce palais oriental au milieu de son vaste vignoble, en un lieu surnommé « la colline de cailloux », et qui vendait ses vins en Inde. Louis-Gaspard d’Estournel était totalement dévoué à son domaine, il s’est battu sans répit pour le faire progresser. Il a bâti, construit, repensé la vigne, le vin et le domaine avec ardeur et ténacité, avec pour unique volonté de faire de Cos d’Estournel une propriété de premier ordre et d’y produire l’un des meilleurs vins au monde. Une telle histoire vous oblige ! »
« Cos présentait toutes les dispositions pour devenir l’un des plus grands vins du monde, mais il fallait que cette vocation fût favorisée. Tous nos investissements depuis vingt ans répondent à notre volonté de doter la propriété des techniques les plus pointues, mais surtout d’élaborer l’un des meilleurs vins au monde. A chaque prise de décision, je m’interroge : est-ce bon pour le produit ? Si c’est juste du marketing ou une manifestation égotique, j’abandonne systématiquement.
Je suis fier qu’année après année, les vins rendent compte de l’investissement de l’équipe et de la qualité du travail effectué, aussi bien à la vigne qu’au chai. Un travail de patience, de ténacité, de précision pour traduire dans chaque vin notre engagement quotidien pour sublimer ce terroir remarquable. L’entière rénovation du bâtiment principal en 2008 fut l’occasion de magnifier l’héritage du fondateur tout en inscrivant le domaine dans une vision d’avenir : l’inauguration du chai entièrement gravitaire en est le symbole. »
« L’innovation doit toujours répondre à des besoins précis et ambitieux. À Cos, rien n’est vain ou superflu et chaque décision fait suite à des études minutieusement menées. Ainsi, nous avons conduit une analyse exhaustive des sols qui a donné naissance à une cartographie précise et complète de l’ensemble du vignoble de Cos. Ce travail s’est fait au service de la vigne : il nous permet de savoir exactement comment conjuguer la vigne et son environnement.
L’innovation à Cos se traduit aussi par la création de nouvelles expressions. Cos d’Estournel Blanc, le premier vin blanc de Cos d’Estournel, a vu le jour avec l’exceptionnel millésime 2005. Ou encore par la recherche de nouveaux terroirs : Goulée by Cos d’Estournel est un vin unique, né de l’ambition de faire un grand vin authentique sur un terroir extrême.
Que ce soit avec Cos d’Estournel ou nos autres vins, nous n’avons qu’un seul but : rechercher l’excellence, toujours, que ce soit pour la vigne, pour le vin ou pour hommes. Pour cela, nous n’hésitons jamais à faire des choix anticonformistes, s’ils sont au service de la qualité. Et tous nos choix se font dans le respect du monde qui nous entoure. Respecter l’environnement, les hommes et les femmes, le temps qui passe et la nature qui nous entoure doit être une évidence pour tous. »
« Louis-Gaspard d’Estournel était un bâtisseur visionnaire, un aventurier passionné de progrès. Pour moi, la vérité est dans la continuité : c’est un devoir de perpétuer une vision du vignoble à long terme, de prendre en compte l’environnement et le monde qui nous entoure, pour les générations futures. Cela passe par le respect de la vigne, du vin, et de tout ce qui nous a été légué, mais aussi par l’implication de l’équipe au quotidien. Je suis admiratif et extrêmement reconnaissant de la fidélité des hommes et des femmes du domaine. Leur engagement est une garantie de transmission et d’excellence. La devise de Louis-Gaspard d’Estournel, Semper Fidelis, « toujours fidèle », est gravée sur le fronton du portail du Château. Elle incarne indiscutablement l’une des valeurs les plus chères à Cos d’Estournel : à Cos, la fidélité n’est pas un vain mot. Qui plus est, cette fidélité c’est celle des hommes mais aussi celle d’un lieu, d’un style, qui se retrouve dans le bâti et dans les vins.
J’ai toujours aimé l’idée qu’à Cos d’Estournel, c’est le vin qui habite le château. C’était une volonté de Louis-Gaspard d’Estournel, déjà à son époque : Cos abritait le vin, et lui-même habitait à quelques centaines de mètres de là. C’est là une autre de mes fiertés : avoir réuni les deux anciens domaines, distants de quelques centaines de mètres. Nous avons transformé la demeure historique du fondateur et retrouvé l’unité du bâti de l’époque. L’ouverture de La Maison d’Estournel, hôtel et restaurant installés dans un environnement préservé, nous permet aujourd’hui d’offrir aux visiteurs une expérience d’accueil unique. Ces lieux sont faits pour se retrouver, pour vivre pleinement chaque moment, dans la générosité et le plaisir. Ils sont faits pour partager les instants précieux de la vie. »
« Cos d’Estournel a été fondé il y a plus de deux siècles, et la détermination et l’engagement au domaine sont toujours intacts. Mon seul credo est de chercher ce qui est bon pour le vin : avoir l’ambition d’une extrême qualité, nous donner les moyens de nous démarquer en respectant une histoire unique, et maintenir, toujours, le vin au cœur de la propriété.
Mon ambition est aussi tournée vers l’avenir : il nous faut sans cesse imaginer de nouvelles façons de partager notre philosophie. Cela a toujours été vrai à Cos et, dans les temps perturbés que nous traversons, dans un monde en turbulence qui nécessite que chacun change sa façon d’agir et de penser, c’est un impératif. Remettre du sens au cœur de nos vies, retrouver la sincérité des plaisir simples et authentiques demande de puiser dans notre héritage, mais surtout de tirer les leçons du passé proche comme lointain.
Il nous faut relever les défis à venir : celui de l’excellence tout autant que celui du respect de la Terre et des hommes. Nous partageons notre vision de ce monde repensé en nous appuyant en particulier sur les outils digitaux, pour développer une relation toujours plus étroite et personnelle avec ceux qui consomment nos vins. Pour leur offrir des moments uniques, inoubliables. Et, toujours, pour faire de Cos l’un des plus grands vins du monde. »
