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COS Chronicle

Un bestiaire en son domaine

ARTICLE -

Colombes, dragons et bœufs

Au-dessus du portail monumental par lequel on pénètre au château, l’écusson du domaine érigé dans le ciel semble être bravement maintenu par un lion féroce et protecteur. Un grand classique architectural, qui remet les habitants des lieux à l’autorité, la dignité et la force du roi des animaux. Mais – surprise – il est aidé dans sa tâche par une inattendue et charmante licorne au regard doux, symbole de joie, de pureté et de guérison.
C’est donc sous ces précieux auspices de pierre, chargés de présages bienveillants, que le visiteur peut se lancer à la découverte de Cos d’Estournel.

En levant les yeux vers la pagode principale, il verra courir, autour des ouvertures, colombes et dragons sculptés, comme pour envoler son esprit – et peut-être même son âme ? – vers l’alchimie qui se trame au cœur du domaine. Ici encore s’unissent réalité et mythologie, comme si la pureté innocente des colombes atténuait la colère inquiétante, et pourtant protectrice, des puissants dragons.

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Comme pour ancrer dans la terre ces aspirations mythiques et magiques, les animaux de la ferme, qui contribuèrent grandement au développement de Cos, continuent d’accompagner la vie d’aujourd’hui d’une discrète présence. Au fronton de l’ancienne étable veillent avec bonté, calme, force paisible une petite armée de bœufs, solides et laborieux, en mémoire de leurs frères de trait, indispensables alliés des vignerons jusqu’à l’avènement des machines agricoles.
Et sur le mur d’enceinte, sculpté sur une vasque, un sympathique bélier semble observer son monde avec placidité, comme pour lui transmettre la fougue, l’obstination et la force de combat dont il est le symbole.

Enfin, disparue des étables et sans doute trop modeste pour être représentée, la mule, travailleuse, solide et obstinée, est restée dans la mémoire du cadastre : en plein cœur du vignoble, la parcelle « Les six sadons de la Mule » se souvient de ces anciennes mesures agraires – 100 pieds de vigne de large sur 200 de long – tant de fois arpentées par tant de muletiers…
Comme un clin d’œil d’antan aux vaches qui paissent encore aujourd’hui, face aux vignes, dans les prés de la jalle du Breuil, de l’autre côté de la route.

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Les éléphants de Cos d'Estournel sont ses anges gardiens et ses porte-bonheurs.

À ce bestiaire vient se joindre la belle étrangeté de l’animal-emblème de Cos d’Estournel : l’éléphant, symbole de l’inspiration orientale chère à Louis-Gaspard d’Estournel. Au jardin, au chai, dans la cave, au cœur de la demeure ; en pierre, en bois, taillé dans un buisson de buis, damassé dans un tissu, stylisé sur le logo du maître de maison ou même contenu dans l’âme de la massive Porte de Zanzibar, cloutée pour se protéger de leur passage, leur présence semble protéger le domaine. Intelligence, force, sagesse, longévité, fertilité, indépendance : les éléphants de Cos sont ses anges gardiens et ses porte-bonheurs.

Mais Cos d’Estournel ne serait rien sans l’autre faune, sauvage, qui peuple et fait vivre le domaine. Dans les haies les oiseaux, les rapaces, les rongeurs ; dans les bois les sangliers, les chevreuils, et partout les insectes. Ici, ils sont les bienvenus, pièces discrètes et cependant maîtresses du bestiaire, encouragés et protégés par les hommes et les femmes du domaine qui savent, à l’instar de Louis-Gaspard, quels précieux alliés ils sont pour l’indispensable biodiversité.


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