Rien n’est plus naturel, et pourtant chaque année nous avons l’impression d’assister à un petit miracle. Avec l’arrivée du printemps, tout le vignoble s’éveille. Dominique Arangoïts, Directeur Technique, nous guide entre les rangs pour nous offrir une « classe verte » privative !
Il est 8h00 en ce mardi 29 mars. Le printemps s’installe avec des températures douces, et Dominique Arangoïts nous emmène à cette occasion dans le vignoble.
Avec la remontée des températures, les sols se réchauffent. Le signal est donné pour le débourrement : les bourgeons, sélectionnés au moment de la taille, gagnent en volume, s’ouvrent et laissent apparaître le coton qui les a protégés durant l’hiver, puis la pointe verte des feuilles rassemblées en rosette.
Sur son tracteur, Damien, tractoriste depuis 2009, « décavaillonne » : il dégage des pieds de vigne la butte de terre qui les a protégés durant l’hiver. Cela va permettre d’aérer le sol, et incidemment de le réchauffer, afin de favoriser un débourrement le plus précoce et homogène possible sur l’ensemble du vignoble.
Entre les rangs, l’orge et la vesce, plantées en octobre, commencent à sortir. « Sur les parcelles les plus riches, explique Dominique Arangoïts, elles vont réguler la vigueur de la vigne en équilibrant sa nutrition en azote. »
Nous descendons sur les parcelles de Cabernet Sauvignon situées sur le terroir de Marbuzet, où nous rencontrons Jonathan, vigneron à Cos d’Estournel depuis 2017. Il conduit les derniers travaux de taille, opérés tardivement pour contenir la vigueur de certaines parcelles et minimiser les risques de gel.
Le printemps réveille la vigne, mais aussi les haies en bordure de parcelles. Celles-ci, situées en bordure du cours d’eau et des marais de la Jalle du Breuil, ont été taillées à l’automne, et constitueront un réservoir de biodiversité durant tout le cycle végétatif de la vigne.
Dans une des dernières parcelles encore non taillées, mais qui le sera dans les tous prochains jours, l’exploration printanière se termine sur une image familière…
