Entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde, au milieu de l’eau : in Medio Acquae… c’est ainsi que les Romains baptisèrent la région, et pour cause !
Région originellement marécageuse, elle est asséchée dès la fin du XVIe siècle par des techniciens hollandais, missionnés en 1599 par Henri IV pour accroitre les surfaces agricoles.
Comme un souvenir d’un temps révolu, des marais subsistent aujourd’hui encore dans le Médoc et autour du terroir de Cos d’Estournel, apportant par leur évaporation une modération thermique cruciale tout au long de l’année.
Cette mise en valeur opérée au XVIIème siècle permit d’y constater que l’eau, par son passage, avait façonné là une œuvre majeure : un terroir particulièrement riche et propice à la viticulture. L’érosion millénaire des Pyrénées, charriée par les fleuves, s’est déposée sur ces rives sous forme de graves, formant croupes et vallons drainants.
Ces terrasses alluvionnaires, sol ingrat de graviers et de cailloux, obligent la vigne à donner le meilleur d’elle-même. Les anciens ne s’y trompèrent pas en baptisant « Cos », ou « colline de cailloux » en vieux gascon, le terroir qu’ils avaient sous leurs pieds…